L'art du vitrail, ancestral et contemporain (3/3)

 

techniquement qu'est-ce qu'un vitrail ?

La matière première est le verre, connu depuis l’Antiquité. Il est obtenu en mélangeant et en chauffant du sable, de la soude et de la chaux.

Dans le vitrail, le verre est utilisé en morceaux colorés ou peints, sertis dans des baguettes de plomb soudées entre elles. Il est probable qu’avant le plomb, des claustras en bois ou en stuc aient été employés. La technique s’est améliorée, mais, d’une manière générale, nous utilisons toujours les grands principes de fabrication définis au Moyen-Age.

 

la création d’un vitrail

L’exécution d’un vitrail selon les techniques traditionnelles passe par de nombreuses phases.

  • le relevé des mesures : relevé précis de la taille des ouvertures, de leur orientation et de leurs conditions d’éclairement.
  • la maquette : esquisse en couleur, souvent à l’échelle 1/10ème, qui représente en détail le décor, la répartition des taches de couleur qui le composent, le tracé général des plombs, et la place de l’armature métallique qui tient le tout (barlotières).
  • le carton : agrandissement de la maquette à l’échelle d’exécution, sans indication de couleur, précisant le réseau de plomb, l’emplacement des barlotières, ainsi que les détails qui seront peints sur le verre.
  • le calque, le tracé, le calibrage : le calque sert à relever, à partir du carton, le dessin des plombs, c’est-à-dire les lignes qui déterminent la découpe des morceaux de verre. Ce calque est reporté sur un papier épais, appelé tracé. Chaque morceau représentant une pièce de verre est numéroté. Le tout est calibré, c’est-à-dire découpé, puis réassemblé comme un puzzle sur le calque.
  • la coupe : les morceaux numérotés sont posés sur une feuille de verre de la couleur qui leur correspond. Cette feuille est ensuite découpée en suivant le contour des morceaux à l’aide d’une règle et d’un diamant.
  • la peinture : les décors sont peints à la grisaille, peinture qui se vitrifie à la cuisson, adhérant ainsi parfaitement au vitrail. S’il y a lieu, on applique aussi la sanguine (qui donne les carnations des personnages) et les émaux.
  • la cuisson : toutes les pièces sont à nouveaux assemblées et enfournées. La peinture se vitrifie à partir de 630°. Il faut ensuite attendre 24 heures pour défourner le verre, le temps que la température s’abaisse, et éviter un refroidissement brutal du verre, qui le briserait.
  • le sertissage : chaque pièce de verre est encastrée dans des baguettes de plomb. Le panneau terminé reçoit deux plombs d’entourage, très serrés, pour maintenir l’ensemble aux mesures. Chaque jonction entre les plombs est soudée. Ces opérations se réalisent sur les deux faces. Le panneau est ensuite enduit d’un mastic, glissé sous les baguettes, pour assurer étanchéité et rigidité.
  • la pose : des barlotières, ou barres de fer en T, sont scellées dans la pierre pour maintenir les différents panneaux des vitraux. Le tout est consolidé par un calfeutrage de chaux et de sable.
 
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de nouveaux types de verre

À la fin du XIXe siècle, apparaissent de nouveaux types de verre : les verres opalescents ou « américains » ; les verres imprimés d’un relief ; les verres « antiques » (dont les défauts sont accentués), employés dans des vitraux de styles Art Nouveau ou Art Déco. Dans les vitraux de Tiffany (États-Unis), chaque verre est entouré d’une lame de cuivre rabattue de quelques millimètres sur chaque face, qui sert à lier entre elles toutes les pièces.

La seule innovation de cette époque, et qui connaîtra un grand avenir, est la dalle de verre. Ce type de vitrail peut être défini comme un assemblage de verres épais, liés par un béton ou une résine.

Malgré la concurrence de matériaux synthétiques nouveaux, le verre offre encore aujourd’hui de vastes possibilités de recherches plastiques, en collaboration avec l’industrie.

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